Si la réformes des retraites ne devrait entrer en vigueur qu’en 2025, des changements s’annoncent déjà pour l’année en cours en ce qui concerne les retraites complémentaires des salariés. Quels sont ces modifications ? qu’annoncent-elles ? c’est ce que nous vous proposons d’approfondir.
Le malus du départ à la retraite à taux plein assoupli
Le malus dont on parle est celui qui affecte, depuis janvier 2019, les salariés qui prennent leur retraite à taux plein. Ils subissent en effet un abattement provisoire de 10% de leur pension Agirc-Arrco pendant 3 ans, à moins qu’ils ne décalent leur départ d’un an.
Les accords négociés ont permis à ce malus d’être largement assoupli puisqu’il est :
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Divisé par 2 pour les salariés assujettis au taux réduit de CSG de 3,8%
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Supprimé pour les retraités exonérés de CSG en raison de revenus très modestes
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Supprimé pour les aidants familiaux
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Supprimé pour les départs anticipés pour handicap
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Supprimé pour les inaptitudes au travail et les incapacités permanentes d’au moins 50%
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Supprimé pour les bénéficiaires de l’allocation adulte handicapé (AAH) ou d’une pension d’invalidité de 2e ou 3e catégorie,
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Supprimé pour les individus dont le taux d’incapacité permanente lié à un accident du travail ou une maladie professionnelle atteint au moins 20%
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Supprimé pour les chômeurs en fin de droits touchant l’allocation de solidarité spécifique.
L’évolution de la valeur d’achat du point Agirc-Arrco
Les cotisations nécessaires pour acheter un point, c’est-à-dire la valeur d’achat du point devrait augmenter plus vite que sa valeur de service, soit la pension à laquelle un point donne droit. En effet la valeur d’achat évolue en fonction du SMPT (le salaire moyen par tête) alors que la valeur de service sera revalorisée comme l’inflation.
Ce décalage devrait créer un rendement moins important mais garantit aux cotisants dont le salaire évolue comme le SMPT d’acquérir toujours le même nombre de points.
Le maintien du pouvoir d’achat par la revalorisation des pensions au niveau de l’inflation
Les pensions Agirc-Arrco seront revalorisées en novembre au moins comme l’inflation. Cette mesure s’applique aux plus de 12 millions de retraités du régime Agirc-Arrco, peu importe le montant de leur pension et garantit ainsi leur pouvoir d’achat.
C’est la principale nouveauté : le conseil d’administration du régime pourra chaque année décider d’accorder jusqu’à 0,2 points de hausse supplémentaire si le budget le permet et un rattrapage de revalorisation pourra être acté en cas de sous-estimation de l’inflation l’année précédente.
Le montant de cette augmentation sera annoncé courant octobre et calculé sur la base de la prévision d’évolution de l’indice des prix à la consommation hors tabac pour 2019, publiée par l’Insee en juin. Cette revalorisation devrait être l’une des plus élevées depuis 10 ans.
Elle connait pourtant 2 tempéraments :
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Si l’inflation était plus importante que le salaire annuel moyen par tête (SMPT) les pensions subiraient l’évolution du SMPT et non des prix.
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Si le régime ne disposait plus, en réserves, de l’équivalent de six mois de pensions, sur 15 ans, la revalorisation serait moindre.
