Seulement 48 % des TNS (travailleurs non-salariés) sont protégés par un contrat de prévoyance individuelle complémentaire. Et pourtant, lorsqu’on les interroge, dirigeants d’entreprises et travailleurs non-salariés se croient plutôt à l’abri des aléas de la vie. Le problème réside dans le fait qu’à peine ¼ d’entre eux sont au courant du niveau de couverture de leur régime obligatoire… Le choix en conséquence d’une prévoyance adaptée ne peut ainsi être pertinent. Il y a donc urgence à les sensibiliser aux risques couverts par la prévoyance, afin qu’ils soient véritablement protégés en cas d’accident de la vie.

Faire connaitre les risques couverts

Les professionnels du secteur reconnaissent que le problème se trouve dans le manque d’informations et de prise de conscience des TNS : s’ils étaient conscients de l’importance des risques couverts par la prévoyance, ils se protègeraient beaucoup mieux. La moitié des travailleurs non-salariés pensent être bien protégée contre les risques de prévoyance alors qu’ils ignorent leur seuil de couverture.

L’exemple quotidien des sportifs professionnels ayant un salaire à 3 chiffre par jour, se retrouvant indemnisés à hauteur d’un tiers après une blessure ou celui des médecins libéraux, qui ne peuvent percevoir d’indemnité qu’après 1 an d’arrêt de travail devrait mieux les alerter. Et il ne s’agit que des indemnités journalières, qui sont les mieux connus des TNS.

Car dans les considérations les plus laissées de côté, et à tort, se trouvent les risques lourds : risques d’invalidité ou décès, qui peuvent mettre un patrimoine et même une famille en péril. Ainsi, un avocat gagnant 80 000€ par an, devenu invalide, ne percevra que 8584 € par an s’il n’est pas couvert par une garantie de prévoyance complémentaire…

Adapter le contrat à leurs besoins

Les professionnels du conseil ont véritablement un rôle à jouer puisqu’à ce jour seulement 12% des contrats de prévoyance ont été souscrits auprès d’un courtier et 6% auprès d’un CGP. Il est question de trouver les bons arguments afin de sensibiliser les TNS à l’importance d’une garantie de prévoyance, d’abord pour réduire les risques d’un statut qui en comporte déjà beaucoup et ensuite pour protéger leur famille.

Et il y a là un marché à gros potentiel de développement si les courtiers et les CGP parviennent à aider ces TNS à choisir la bonne stratégie de protection de leur patrimoine, en leur faisant prendre la mesure du risque et envisager concrètement les conséquences d’une absence de prévoyance complémentaire. Cela doit passer par un audit complet de leur situation, audit qui devra être mis à jour chaque année afin de choisir le contrat le mieux adapté à leurs besoins.