Faut-il s’inquiéter pour les assureurs en ce qui concerne l’assurance cyber ? Car l’écart entre le coût de la cybercriminalité et les recettes des cyber-assurances n’a jamais été aussi grand. Si les dégâts causés par les cyberattaques ne cessent d’exploser, le recours à des assurances spécialisées reste trop peu majoritaire. Alors les assureurs peuvent-ils vraiment assurer le coût grandissant de la cybercriminalité ?

Le coût économique annuel de la cybercriminalité : 700 milliards de dollars

Ce montant, annoncé par les experts est particulièrement vertigineux : à titre de comparaison, la facture des catastrophes, naturelles et de la main de l’homme s’élevait à 140 milliards en 2019.

Le marché de la cyber- assurance : 5 milliards

Des couvertures mal taillées pour les clients, un manque de prise de conscience de l’enjeu de la cybersécurité chez les PME, le choix de polices d’assurance généralisés etc… Les facteurs sont nombreux et le constat simple : la cyberassurance ne fait pas suffisamment recette et le risque d’accumulation des sinistres est bien présent. La crainte du secteur est bien là : en cas de cyber-épidémie massive, le principe de mutualisation serait mis à mal et entraînerait des pertes considérables.

Comment ménager clients et bilan

Les cyber-assureurs doivent penser autant à leurs clients qu’à leur bilan et c’est pourquoi les experts annoncent un bond de 20 à 30 % par an des primes. L’objectif est ainsi d’essayer de combler l’écart qui existe et de parier sur les PME comme vecteur de croissance essentiel. Les assureurs devront ainsi rester vigilants, tant à la pertinence des produits proposés qu’aux risques d’exposition.